De vraies personnalités à découvrir

Probablement plus “polyvalents” du fait de leur adaptation au milieu urbain en plus de leur naturel instinct sauvage, les chats domestiques ont conservé un caractère principalement solitaire, à l’image de leurs lointains ancêtres.

Ils ne sont pas aussi dociles ou “malléables” que d’autres animaux domestiques comme le chien par exemple. Des différences de comportement qui viennent de la motivation plutôt que de capacités innées car les chats peuvent également réaliser des tâches complexes.

Tout solitaire qu’il puisse être, il fait partie des animaux sociaux même s’il privilégie parfois l’absence de contact (surtout avec ses congénères), il est capable avec l’homme, de faire preuve de vrais talents de communication.

Bien communiquer

Les moyens de communication dont il dispose sont particulièrement subtils et variés (position des oreilles, de la queue, regard,…). Ils lui permettent de détecter la présence et l’état « émotionnel » des autres chats, d’animaux d’autres espèces mais aussi des humains avec lesquels il vit.
En fin de compte, c’est lui qui décide, en toute connaissance de cause, de refuser ou d’accepter une rencontre. Si cette rencontre est inévitable et non désirée, tous ses moyens communicatifs seront alors mis en œuvre pour adopter une stratégie dissuasive dans laquelle le bluff n’est pas le moindre.

C’est au début de sa vie que le caractère plutôt solitaire ou plutôt social du chat se décidera : sa personnalité propre étant le facteur déterminant son comportement futur. Le respect de cette particularité de la psychologie féline est l’élément de base nous permettant de comprendre ses attitudes au sein de cellule familiale.

Bien s'alimenter

Avec des habitudes héritées de son ancêtre le chat égyptien originaire du désert, qui avait peu d’occasions de boire et devait se contenter de maigres proies, le chat domestique actuel a conservé cette sobriété vis-à-vis de ses prises de boisson (9 à 10 fois / jour avec, en moyenne, 12 ml par prise) et cette habitude de faire beaucoup de repas au cours de la journée.

Un chat avec de la nourriture en permanence à sa disposition peut faire 10 à 15 repas par jour, en ne mangeant que 8g en moyenne par repas. Au total, seulement 15 min passées à manger en tout, mais la fréquence élevée avec laquelle il se présente à son écuelle (de préférence en notre présence) nous laisse penser qu’il passe son temps à se nourrir !

Contrairement au chien, le chat préfèrera se laisser mourir de faim plutôt que de manger quelque chose qui ne lui plaît pas; ce n’est donc pas faire tous ses caprices que de lui fournir des parfums et des variétés différentes. Dans l’éducation du palais du jeune chaton, il est judicieux de lui présenter, dès le sevrage, des aliments variés en texture et en goût (pâtées, boulettes, croquettes), de cette manière, vous avez de grandes chances d’avoir un chat « facile à vivre » à l’âge adulte.

Très sensible aux odeurs, il est préférable de lui présenter l’eau plutôt dans un récipient neutre (verre, porcelaine, inox) qu’un bol en plastique qui gardera plus facilement des résidus « odorants » qu’il n’apprécie guère.

Un apprentissage précoce

C’est très tôt, entre sa 3e et sa 5e semaine de vie le Chat apprend la propreté.

Avant d’être propre, c’est le léchage par la mère de la région ano-génitale, après la tétée, qui stimule les mictions et défécations du chaton.
Vers l’âge de 3 à 4 semaines, le chaton opère un véritable contrôle neurologique de ce comportement et commence à ébaucher ses premières approches du bac à litière.
Très vite, la séquence comportementale type se met en place : grattage de la litière, élimination puis recouvrement des déjections.
Tant le mâle que la femelle éliminent en s’accroupissant, contrairement à ce qui se passe chez le chien.
Si le chat émet un jet d’urine puissant, bien horizontal et debout sur ses quatre pattes, il ne s’agit pas d’un comportement d’élimination, mais de MARQUAGE URINAIRE.

Comprendre la notion de territoire

Le chat s’applique de façon naturelle à des comportements de marquage.

•    Les griffades ne sont pas un moyen d’user ses griffes, mais ce faisant le chat libère ainsi des phéromones produites entre les coussinets. Il délimite ainsi une zone sensible de son territoire (écuelle, bac à litière…
). Si vous laissez votre très cher félin faire régulièrement la sieste dans un fauteuil, ne vous étonnez pas s’il en griffe le dossier ou les pieds : il vous montre que ce petit nid douillet est bien le sien.

•    le marquage facial s’effectue par un frottement de la tête sur divers sites; en le réalisant, le chat dépose des sécrétions produites par des glandes situées autour de la gueule. Il peut ainsi marquer des objets, d’autres chats, le bas de vos jambes. Mis en place sur les objets, ils peuvent être qualifiés de marquage de “territorialisation”, agissant comme des balises reliant les divers zones d’activité : zone de chasse, d’élimination, de jeux ou de repos.
 Ces balises “activées par marquage facial” lui donneront des repères qui lui permettront de se sentir en sécurité.
 Appliqués sur le propriétaire, ils lui permettent de diminuer son anxiété puisqu’il reconnaît quiconque porte son odeur comme son “ami” : c’est une sorte de marquage de “familiarisation”.

Comportemental

Toilettage et sommeil… sans doute les plus grandes activités du chat !
Présent dès le 15e jour de la vie, il s’effectue chez le chat avec la langue mais également avec les pattes. Outre la fonction de nettoyage à proprement parler, le comportement de toilettage a une fonction apaisante essentielle.

Se lécher (ou être lécher, comme les chatons par leur mère) déclenche chez l’animal une production d’endorphines, hormones à production interne comme l’humain en sécrète pour lutter contre la douleur. Parce qu’il peut s’exercer sur d’autres congénères, le léchage a une fonction sociale, ce qui est bien illustré dans les relations entre la mère et ses chatons.

Comportements indésirables

Ils sont nombreux et d’expressions très variables.
Les plus fréquemment rencontrés :
– le marquage par griffade exagéré et intempestif
– le marquage urinaire (malpropreté)

Mais le chat pourra également développer de l’anxiété, des phobies, de la dépression, de l’hyperactivité, voire de l’agressivité, etc.

La cause du développement de ses comportements « anormaux » ainsi que leurs traitements relèvent de la consultation d’un vétérinaire, voire même d’une visite chez un vétérinaire comportementaliste

Vie en société

Pour gérer au mieux :
– la bonne santé de votre chat
– ses relations avec les autres animaux
– son comportement vis à vis des enfants

nous sommes à vos côtés tout au long de sa vie.

Notre équipe vétérinaire vous accompagne tout au long de la vie de votre chat pour vous permettre de profiter longtemps des meilleurs moments.

Marie cassagne
Docteur vétérinaire
Du chaton au chat âgé...

Il y a le jeune chat que l’on éduque, l’adulte que l’on stérilise ou qu’on assiste dans sa reproduction, et il y aura souhaitons-le, la vieillesse chez le chat également.

Bien que plus discrètes chez le chat que chez le chien, les manifestations du vieillissement sont à surveiller :
– L’arthrose, et autres problèmes locomoteurs
– L’insuffisance rénale chronique (IRC)
– Le diabète
– L’hyperthyroïdie
– Les tumeurs
– Le syndrome confusionnel